En 2020, le développement de l’identité numérique est arrivé à maturité, les passeports électroniques et biométriques en sont un bel exemple avec environ 150 pays les déployant cette année. 70 pays ont déjà choisi de mettre en place la carte d’identité électronique, mais quels sont les nouveaux éléments de cette nouvelle CNI ?
Une carte d’identité sécurisée et électronique
En matière de sécurité, cette nouvelle carte d’identité sera fabriquée avec un nouveau matériau appelé polycarbonate. Celui-ci est un plastique ultra résistant ce qui lui permet une meilleure durabilité et également des propriétés physiques et optiques particulières. Pour exemple, le polycarbonate est utilisé depuis 2013 pour la fabrication des permis de conduire, sous obligation de l’Union Européenne.
En matière d’électronique, un microprocesseur va être intégré afin de rendre la vérification de l’identité plus fiable. Cela permettra également une authentification plus facile en ligne et une signature électronique propre à chacun. Ce microprocesseur est déjà présent sur les cartes d’identité de nombreux pays de l’UE comme le Portugal (depuis 10 ans), l’Espagne, la Belgique, l’Italie et l’Allemagne, mais également les pays baltes et nordiques (la Finlande depuis 1999).
Une carte d’identité biométrique
Le 20 juin 2019, l’UE a adopté le règlement 2019/1157 qui oblige les États membres à faire évoluer les documents d’identités vers des documents biométriques. Ces documents devront donc contenir une photo d’identité sur le microprocesseur et également deux empreintes digitales (le pouce et l’index). Cela permet d’offrir une meilleure protection contre l’usurpation et la fraude documentaire. L’Union Européenne laisse deux ans aux États membres pour faire ce changement, la France commencera celui-ci en août 2021, une petite révolution car les CNI françaises n’ont pas évolué depuis trente ans.
Harmonisation, sécurité des données et validité
L’UE demande ce changement pour harmoniser les titres d’identité au sein des États membres pour renforcer la sécurité et faciliter les contrôles aux frontières. Actuellement la sécurité de ceux-ci est très variable selon les pays ce qui augmente le risque de fraude et de falsification.
La question de la sécurité des données se pose immédiatement, c’est pour cela que ça sera au législateur de mettre des barrières juridiques pour ne pas que n’importe quelle administration soit autorisée à utiliser toutes les données (ex : les mairies pourraient seulement avoir accès à l’adresse et à l’état civil).
Enfin, l’Union Européenne estime que 3.6 milliards de citoyens disposeront d’une CNI électronique d’ici 2021. Concernant la durée de validité des cartes d’identité actuelles, à partir d’août 2021, elles ne seront plus valides à leur expiration ou au plus tard le 3 août 2031.